17 mai 2008 à 15hoo : rassemblement pour exiger la réhabilitation des fusillés pour l'exemple de la guerre de 1914-1918 .

 


Avec l'Association Républicaine des Anciens Combattants, la Ligue des Droits de l'Homme, et l'Union Pacifiste de France, la Libre Pensée organise un rassemblement le 17 mai à Craonne, pour exiger la réhabilitation des fusillés pour l'exemple de la guerre de 1914-1918 . C'est une question de justice sur laquelle nous ne lâcherons pas. Le Gouvernement anglais a su réhabiliter les fusillés britanniques, nous devons obtenir la même chose en France.

dernière minute du 13 mai 2008 : Le Président de la LP sur RTL

lettre ouverte au 1er Ministre ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;tract pour la manifestation ;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;

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Pour la réhabilitation des Fusillés pour l'exemple

Tous à CRAONNE le 17 mai 2008

Rassemblement à 15 heures

Sous la présidence de Noël Genteur , maire-conseiller général de Craonne dans l'Aisne, se tiendra un rassemblement pour la réhabilitation de plus de six cents Fusillés pour l'exemple de la Première Guerre Mondiale , avec la participation de la Fédération nationale de la Libre Pensée ( FNLP ), de l'Association Républicaine des Anciens Combattants ( ARAC ) , de la Ligue des Droits de l'Homme ( LDH ) et de l'Union Pacifiste ( UPF )

Les quatre associations vont être recues à la Présidence de la République le 23 avril 2008.Elles ont demandé que la France entame la même démarche que le gouvernement du Royaume-Uni qui a réhabilité les 306 Fusillés britanniques.Elles rendront compte de cette entrevue le 17 mai à Craonne.

Le rassemblement sera suivi de la projection du film-documentaire " les Fusillés pour l'exemple " d'Alain Moreau avec un débat en présence du réalisateur. Pour finir, le maire de Craonne fera visiter le lieu des batailles et évènements historiques qui ont eu lieu sur le plateau.

-Inscription au rassemblement avec départ en car : 20 EUROS

- 11H30 : Massy 91 - bourse du travail - rue des femmes

-12h15 : Vigneux 91 - devant la gare

-12h45 : Créteil 94 - métro Créteil l'Echat - ligne 8 - côté hopital Henri Mondor

NOM.....................................................................Prenom ....................................Mail.................................................................

Adresse ...................................................................................................................................Tel .................................................

J'incris ............................personnes et je joins un chèque de 20 euros X....................Total .....................................

Je ne peux pas participer mais je verse un soutien de .................

A l'ordre de La Libre Pensée du Val de Marne, chez le trésorier Jacques Julien 97 rue Cheret 94000-Créteil

Contact : 06 24 09 29 17

 

 

Le rassemblement sera suivi de la projection du film-documentaire " les Fusillés pour l'exemple " d'Alain Moreau avec un débat en présence du réalisateur

Pour en savoir un peu plus : CNDP - Wikipedia

la chanson de Craonne à écouter >

 

- COMMUNIQUE DE PRESSE

Une délégation de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, conduite par son Président, Marc BLONDEL et son Secrétaire général Christian EYSCHEN , accompagnés des responsables nationaux de l'ARAC , de l'Union Pacifiste et de la Ligue des Droits de l'Homme , a été reçue le 23 avril 2008 par le Chef d'État Major de la Présidence de la République, l'Amiral Guillaud .

L'entretien faisait suite à une demande auprès du Président de la République sur la nécessité de procéder à la réhabilitation des fusillés pour l'exemple de la Grande guerre de 1914/1918.

La question avait été posée préalablement au Directeur de Cabinet du Premier Ministre , lors d'un entretien précédent.

La Fédération Nationale de la Libre Pensée , ses Fédérations départementales et les organisations précitées, appellent les citoyens qui supportent cette initiative à manifester le 17 MAI 2008 à 15 heures à CRAONNE (Aisne), lieu historique des combats.

Avec le concours de la Municipalité, prises de parole et projection d'un film historique.

Le 11 mai 2008

Vous trouverez ci-joint un article de presse du Journal du Dimanche et ci-dessous une dépêche de presse.

 

 

AP - Dimanche 11 mai, 17h40

PARIS - Le gouvernement réfléchit à une réhabilitation " au cas par cas " des soldats français fusillés durant la première guerre mondiale pour désertion, mutineries ou refus d'obéissance, a déclaré dimanche sur France Info le secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants Jean-Marie Bockel.

Quelque 600 soldats ont été fusillés au cours de la Grande Guerre, " soit de manière individuelle pour des faits de refus de combattre ou autre dès le début de la guerre en 1914, soit de manière plus collective " au cours des mutineries de 1917, a expliqué M. Bockel.

" Nous préparons la possibilité, après cet examen au cas par cas, de donner un signe de réconciliation par rapport à un certain nombre de ces soldats ", a ajouté le secrétaire d'État. " On doit être dans une démarche de réconciliation nationale, on ne doit pas opposer ceux qui ont combattu, qui sont morts pour la France et ceux qui sont morts " fusillés.

"On peut considérer qu'un certain nombre de soldats se sont bravement battus avant de commettre les actes pour lesquels ils ont été condamnés et exécutés ", note M. Bockel.

En 1998, Lionel Jospin, alors Premier ministre, avait proposé la réhabilitation des mutins. Le président de l'époque, Jacques Chirac , avait cependant jugé cette volonté " inopportune ". Il y a dix ans, " on était dans un contexte différent ", a estimé Jean-Marie Bockel.

" Dans ce domaine de la mémoire, au fur et à mesure que les années passent, on rentre dans l'histoire et on sort peut-être de ressentiments ou d'éléments de clivages qui peuvent survivre très longtemps. Il y a un temps pour tout et il y a un temps pour la réconciliation , dit-il. " Il y a dix ans, ce temps n'était pas encore venu. Aujourd'hui, il est venu ". AP

 

 

 

 

revue de presse

Dimanche 11 Mai 2008

Pardon pour les fusillés

Par Anne-Laure BARRET
Le Journal du Dimanche du 11 mai 2008

Durant la Grande Guerre, quelques 600 poilus sont exécutés "pour l'exemple". Leur crime? Avoir déserté la ligne de front. Quatre-vingt dix ans après, leur réhabilitation est à l'étude. C'est ce qu'a annoncé dimanche sur France Info le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, Jean-Marie Bockel. Le JDD a rencontré des personnes qui se battent pour la mémoire de ces soldats

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Fusillés pendant la Première Guerre mondiale pour ''abandon de poste'', ils pourraient être réhabilités. (Rue des Archives)

 

C'est un médecin qui s'est mis en tête de prendre soin d'un mort. Dès qu'il range son stéthoscope, Bruno Garraud, généraliste au Tréport (Seine-Maritime), plonge dans l'histoire de la Première Guerre mondiale, son autre passion. Une voisine d'un certain âge attire un jour son attention sur le malheureux destin d'un certain André Lecroq, fusillé pour l'exemple en 1915. Après l'armistice, alors que l'on pleurait les poilus tombés au champ d'honneur, le soldat Lecroq fut, lui, banni du monument aux morts et sa veuve privée de pension. Son crime ? Avoir abandonné la ligne de front pour rejoindre, dans un état second, le poste de commandement.

Là où la justice militaire a condamné un " abandon de poste ", Bruno Garraud diagnostique, en s'appuyant sur le compte rendu du conseil de guerre, un état de folie passagère. " Ce n'était ni un salaud ni un lâche, plutôt un courageux. Mais la guerre l'a rendu fou. " Comme l'attestent les archives, Lecroq aurait mérité la clémence réclamée par ses supérieurs directs. Mais " le général de brigade a voulu faire un exemple. Le combat était rude, il fallait stimuler les troupes ". A force de conviction, le médecin a obtenu que le nom du soldat fusillé (" une victime de guerre comme les autres ") soit rajouté sur le monument aux morts.

Preuve que tous les comptes n'ont pas été soldés avec la plus grande saignée de l'histoire de France. Quatre-vingt-dix ans après la fin du conflit, ils sont encore des dizaines de remue-mémoire à se battre pour le souvenir des quelque 600 poilus fusillés pour l'exemple entre 1914 et 1918. Parmi eux, on trouve des passionnés d'histoire déterminés à laver l'honneur de ces anti-héros, des descendants des combattants frappés d'opprobre qui bataillent pour déterrer les secrets de famille et une poignée de militants pacifistes, convaincus que l'heure de la réhabilitation a enfin sonné.

" Le droit à la désobéissance "

Fer de lance de ce combat avec la Ligue des droits de l'homme (LDH), l'association La libre pensée - qui organise un rassemblement samedi prochain à Craonne (Aisne) - a été reçue le mois dernier par Edouard Guillaud (1), chef d'état-major particulier du président de la République. " Nous avons été écoutés avec attention. Serons-nous entendus ? Il est difficile de faire un pronostic. D'un côté, il n'est pas impossible que les choses bougent car ce serait un beau symbole pour le 90e anniversaire de la fin de la guerre. De l'autre, il est à craindre qu'un gouvernement de droite ne veuille pas mettre en avant le droit à la désobéissance ", hésite Christian Eyschen, secrétaire général de l'association.

Si l'Elysée se refuse à tout commentaire, le dossier y est bien à l'étude, dans le cadre d'une réflexion plus globale sur la commémoration de 14-18 après la mort du dernier poilu français. Même prudence dans l'entourage du secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants, où l'on précise toutefois avoir exhumé les minutes des conseils de guerre de l'époque : " Nos spécialistes ont commencé l'examen des 600 condamnations à mort. "

La demande de réhabilitation des fusillés pour l'exemple n'est pas nouvelle. Venu honorer la mémoire des combattants du Chemin des Dames, à Craonne, en 1998, Lionel Jospin, alors Premier ministre, avait souhaité que les fusillés " réintègrent pleinement notre mémoire collective nationale ". Le discours avait suscité un tel tollé à droite, en cette période de cohabitation, qu'il avait été abandonné en rase campagne. " L'opinion publique est peut-être plus mûre aujourd'hui. Le président de la République pourrait avoir la tentation de faire un joli coup politico-historique en abordant un thème cher à la gauche au moment où la France s'apprête à prendre la présidence de l'Union européenne ", analyse un connaisseur de la question.

" Le temps d'une mémoire apaisée "

Au niveau local, en tout cas, le clivage droite-gauche s'est évaporé. Le conseil général de l'Aisne a ainsi adopté, le 16 avril dernier, à l'unanimité, un voeu invitant la France à " reconnaître " les fusillés et à inscrire leurs noms sur les monuments aux morts : " Sans chercher à réécrire l'histoire ou à l'instrumentaliser, peut désormais venir, après le temps des tabous et des polémiques, le temps d'une mémoire apaisée. "

Les historiens, eux, ne sont ni unanimes... ni apaisés. Jean-Jacques Becker, professeur émérite de l'université Paris X-Nanterre et grand spécialiste de la guerre (2), est plutôt hostile à une éventuelle réhabilitation. " De quoi se mêle le conseil général de l'Aisne ? " demande-t-il. La notion même d'exemplarité des condamnations lui semble discutable: " Ces soldats ont été jugés par les tribunaux militaires, il y a sans doute eu des erreurs judiciaires mais la forme a été respectée. Il serait faux de dire qu'ils n'étaient coupables de rien. "

S'il refuse de prendre une position tranchée, le général André Bach (3), ancien chef du Service historique des armées, estime, lui, que le sort des fusillés mérite d'être réexaminé : " Les contraintes sur la troupe ont été très fortes. Dès le début de la guerre, on a fusillé pour l'exemple, les archives le démontrent. " Cet ancien parachutiste ajoute qu'il n'est jamais inutile de lever le voile sur les tabous: " La peur dans les yeux des soldats, je l'ai vue pendant la guerre du Liban. Cette expérience du terrain a peut-être nourri ma réflexion. "

(1) Un rendez-vous rapporté par le site Mediapart.
(2) L'Année 14 , Armand Colin.
(3) Fusillés pour l'exemple - 1914-1915, Tallandier.


source : http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200819/pardon-pour-les-fusilles_116331.html

 

 

 

Vol de la plaque déposée par l'association du monument aux morts de St Martin-d'Estreau le 25 avril 2008.

 

L'Association fondée autour du monument aux morts de Saint-Martin d'Estreaux, connu pour ses célèbres inscriptions pacifistes de 1922, a appris qu'a été constatée ce matin, 25 avril 2008, la disparition de la plaque qu'elle avait fait apposer le 14 mai 2005 avec la participation de la mairie.

Il était écrit sur cette plaque : « Réhabilitation de tous les mutins de 1917 et des victimes des conseils de guerre »

Un tel vol est inqualifiable. Il s'apparente aux déprédations dont le monument a été l'objet par deux fois avant la deuxième guerre mondiale.

L'association a déposé plainte pour vol et dégradation.

Est-ce un hasard si la disparition de cette plaque se situe au moment où de fortes avancées se font vers la réhabilitation officielle des fusillés pour l'exemple ?

 

Le Conseil général de l'Aisne unanime, le 16 avril dernier, a demandé aux autorités françaises de « reconnaître le soldats condamnés pour l'exemple comme des soldats de la grande Guerre à part entière et à inscrire leurs noms sur les monuments aux morts ».

 

Ils ne nous feront pas taire !

Tous à Craonne le l7 mai !

 

 

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